
Un grand ami à moi m’a demandé des suggestions de comédies à visionner. Ça m’a forcé à fouiller ma mémoire et à réaliser que j’ai oublié de grands pans de ce que j’ai vu ! Je me suis donc lancé dans une liste (évolutive) des grandes comédies, tous genres confondus.
Voici donc mes coups de coeur, en ordre alphabétique :
- Airplane/Jim Abrahams+les frères Zucker : le premier d’une longue série de films carréments tatas, remplis de gags absurdes et d’imbéciles heureux. Son amour des films-catastrophes et son horizon ouvert le laisse très accessible.
- Doctor Strangelove or : how I stopped worrying and learned to love the bomb/Stanley Kubrick : quel OVNI que ce film ! Une satire mordante de la guerre froide – peut-être aurez vous besoin de vous rafraîchir sur le sujet, mais bonyenne que l’armée américaine passe un mauvais quart d’heure !
- Ghostbusters/Ivan Reitman : quand les fantômes envahissent New York, ben y reste qu’une bande d’universitaires qui ne tiennent pas debout pour faire le ménage. Ce film fait partie du noyau dur de ma personne. Peter Venkman est une source de citations comiques sans fin. Son air de vendeur de voitures usagées blasé que plus rien ne surprend y est pour beaucoup. On rit, c’est sûr.
- Groundhog Day/Harold Ramis : sans équivoque le film le plus réussi de Ramis (le geek à lunettes de Ghostbusters), c’est encore un fois Bill-Murray-le-blasé mais le scénario est bien ficelé, les dialogues savoureux (le déroulement quand même un peu tiré par les cheveux) et les gags doux-amers.
- Hot Fuzz (trilogie Cornetto)/Edgar Wright : une tête chaude de la grande ville qu’on envoie dans un petit village. Il est convaincu qu’y a quelque chose de sinistre dans l’air. Il a peut-être raison… C’est bien ficelé, pas de temps mort, et c’est débile.
- Kaamelott/Alexandre Astier : Ça passe à la télé, mais l’esthétique vise le 7e art. La chaîne M6 commande à ce génie des capsules de quelques minutes pour remplir son temps d’antenne. La légende de la table ronde délavée à l’absurde et aux français qui se gueulent dessu – le roi Arthur, entouré d’incapables et d’imbéciles heureux. Ç’est désopilant (à en hurler de rire) jusqu’aux deux dernières saisons, où ça prend une tournure (quand même intéressante) beaucoup plus sérieuse. En date de Février 2021, y’a un film qui attend la fin de la COVID-19 pour éclater au grand jour.
- Karmina/Gabriel Pelletier : c’est pas coutume que le cinéma québécois s’attaque à la comédie absurde avec succès. Si on y met des vampires (dont le désopilant Vlad campé par Yves P. Pelletier de RBO), alors là…
- Monty Python and the Holy Grail/Terry Gilliam et Terry Jones : les maîtres de l’absurde déjanté s’attaquent à la table ronde. Je continue à le regarder, à le citer, à en rire tout seul plus de 20 ans après l’avoir vu pour la première fois.
- Monty Python’s The Life of Brian/Terry Jones : qu’est-ce qu’on fait quand on a atteint le statut de super-groupe de l’humour dans son pays et que l’on est intouchable ? Eh ben, on tape sur la religion ! Blasphématoire mais jamais vulgaire, tordu (et définitivement choquant à l’époque), de la comédie pensante qui décoiffe.
- Monty Python’s The Meaning of Life/Terry Jones : un retour aux sketches (mais avec une ligne directrice qui les rend très efficaces) qui surprend après que la troupe se soit montrée très adepte avec les récits, on y trouve des bijoux – les poissons dans l’aquarium, l’inoubliable Mr. Creosote, le sketch The Third World et son numéro musical renversant Every Sperm is Sacred, pour ne nommer que ceux-là.
- Paranorman/Chris Butler, Sam Fell : le studio Laïka offre une perle du cinéma d’animation ; un jeune garçon ostracisé parce qu’il voit (réellement) les morts et leur parle. Une belle petite fable sur les enfants différents racontée tendresse. Un sac à surprises visuelles avec des dialogues drôlatiques et des personnages auxquels on s’attache. En plus, c’est quasiment épeurant.
- Shaun of the Dead (trilogie Cornetto)/Edgar Wright : un mésadapté pas capable de dire à sa blonde qu’il l’aime, coincé dans un travail routinier et plate ; une paillasse qui fait pas grand chose de ses journées, un financier agressif. Colocataires ! Une invasion de Zombies. L’humour britannique débile à son meilleur.
- Spaceballs/Mel Brooks : la science-fiction, complètement virée à l’envers et rendue absolument dysfonctionnelle ! Une déferlante de gags absurdes, de moments parodiques et de références réussies. J’ai arrêté de compter le nombre de fois que je l’ai vu, et encore moins le nombre de fois que je le cite !
- The World’s End (trilogie Cornetto)/Edgar Wright : ados, leurs années d’écoles devaient se terminer par une auto-destruction totale dans une tournée des bars de la ville. Ça s’est pas produit. La raison de l’échec se repointe quelques 20 ans plus tard et les entraîne dans ladite tournée. Où les choses ne sont pas ce qu’elles paraissent… Truffé de clins d’oeils aux films fantastiques et d’horreur, c’est l’apothéose de la comédie surréaliste. Et on rit.
- Zootopia/Byron Howard+Rich Moore : c’est du dessin animé, plein de trouvailles visuelles drôles et de gags retentissants. Je ne peux plus voir un paresseux de la même manière depuis.
Glossaire
Trilogie Cornetto : un trio (qui nous a aussi offert la comédie de situation télé très nouille Spaced), trois films qui n’ont, semble t’il, d’autre lien que leurs auteurs. Eh ben non ! Dans chaque film, quelque part, se cache un cornet de crème glacée de la marque Cornetto. Ça c’est de la cohérence, tiens.