
J’ai rapidement été attiré par la description de l’œuvre : une jeune fille canalise un traumatisme en devenant tueuse à gages de pas-gentils de nuit. C’était aguichant à souhait, avec la possibilité d’en faire une analyse fine et directe de la misogynie ambiante et de la banalisation de la violence faite aux femmes.
À tout le moins, un portrait original d’un exutoire de ces violences quotidiennes.
Malheureusement, je n’y ai pas trouvé mon compte ; l’autrice en parle, en fait le nœud profond qui sert de motivation et de moteur diégétique. Par contre, le style étant trop plat et la matière trop maigre, je n’ai pas eu l’impression que le sujet s’approfondissait où même se dirigeait quelque part qui aurait pû amener satisfaction à mon désir. On reste dans la description surperficielle, le polar un-peu-blasé, qui suit une formule traditionnelle, voire même clichée, et ne sort pas des sentiers battus.
Abandonné à la moitié, malheureusement.