Kaa­me­lott : First Installment Adven­ture, Come­dy, Fan­ta­sy | July 21, 2021 (Bel­gium) Sum­ma­ry : The sequel on the big screen to the cult series of Alexandre Astier, an off­beat ver­sion of the legend of the Knights of the Round Table. Hid­den in Rome, King Arthur plans his come­back to opp… Read all
Coun­tries : France, Bel­giumLan­guages : French

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Sur le coup :
Après coup :

Je l’ai vu ! Je l’ai vu !

Enfin, depuis le temps que j’en parle et que je l’at­tends ; je l’a­vais man­qué lors de son pas­sage en salles, COVID oblige, mais j’ai fait l’ac­qui­si­tion de ma propre copie et ne le regrette pas. Ils sont de retour, les zoufs !

C’est beau

La direc­tion pho­to est très très habile, avec une uti­li­sa­tion des pay­sages de l’Eu­rope qui nous ramène vrai­ment à l’é­poque et cer­tains plans qui sont sai­sis­sants (l’in­tro­duc­tion en mer et Arthur en pri­son, entre autres).

L’ex­cen­tri­ci­té des cos­tumes est du pur délice – Lan­ce­lot dans son kit de caou­tchouc qui lui donne l’air d’un lézard com­plè­te­ment déjan­té reste à l’es­prit, et que dire des Burgondes !

C’est réussi, mais un peu confus

Ame­ner une suite cohé­rente à l’a­vant-der­nière sai­son ne me sem­blait pas évident – com­ment res­sor­tir Arthur de son impasse ? Que faire de Kaa­me­lott après des années pour remettre le tout sur les rails, de manière à ne pas bou­siller la trame délicate ? 

De mon point de vue, Alex Astier s’en tire admi­ra­ble­ment bien, mal­gré le fait que cer­tains élé­ments sont un peu sau­gre­nus (pour­quoi le Duc insiste tant sur le retour d’Ar­thur, alors que l’on n’a jamais vu le per­son­nage avant et qu’on ne ne nous explique pas d’où il sort ? Et puis pour­quoi il dis­pa­raît tout d’un coup?), à moins qu’on ne les inter­prète comme étant des signes des Dieux qui forcent la main d’Ar­thur, ce qui expli­que­rait la scène avec Lancelot.

Astier fait le pari de ne pas tout expli­quer, de ne pas nous affu­bler d’une lourde expo­si­tion (et, heu­reu­se­ment, sur­tout pas d’une nar­ra­tion). Le scé­na­rio met visi­ble­ment la table pour une aven­ture plus com­plexe que ce qui peut se racon­ter en 2h00 (!), ce qui fait qu’il y a des tonnes de trucs qui méritent d’être appro­fon­dis (je ne men­tionne rien ici pour ne pas divulgâcher).

On se demande sérieu­se­ment, par contre, à quoi sert et où s’en va le cha­pitre se dérou­lant durant la jeu­nesse d’Ar­thur, recu­lant plus loin dans le péplum que la der­nière sai­son, durant lequel il pose un geste fon­da­teur (du moins selon ce que le film semble pré­tendre) qui le suit visi­ble­ment toute sa vie.

Le film semble vou­loir ins­tal­ler des réfé­rences à l’en­tiè­re­té du canon (en espé­rant jus­te­ment que l’his­toire romaine ne serve pas uni­que­ment qu’à ça), ce qui amène des chan­ge­ments de ton un peu durs – Kara­doc et Per­ce­val, entre autres, res­tent pitres mais avec une amer­tume accu­mu­lée qui, de mémoire, n’é­tait pas pré­sente dans la série, et ça grince un peu par­fois ; d’ailleurs, la scène de défi entre Per­ce­val et son frère (qui aurait dû ame­ner l’in­com­pé­tence absurde typique du Pays de Galles) tombe à plat et dure vrai­ment trop longtemps.

On regret­te­ra aus­si le peu de pré­sence et de pro­fon­deur de la folie de Lancelot.

Sting, l’intriguant

Le choix de Sting est sur­pre­nant, mais effi­cace ; son accent patate-chaude cadre bien avec le per­son­nage, qui est Saxon après tout, et son inter­pré­ta­tion marche la ligne de la menace à chaque appa­ri­tion ; hui­leux à sou­hait, il n’au­gure abso­lu­ment rien de bon pour le reste des choses.

C’est pas pour tout le monde

Si vous ne connais­sez Kaa­me­lott que par les pre­mières sai­sons et donc le for­mat cap­sule tor­dante de 2 minutes, vous vous devez de vision­ner la der­nière, qui vous pré­sen­te­ra le ton du récit moderne d’As­tier. Si vous le faites et n’êtes pas conquis par l’ap­proche de la sai­son, le film ne vous plai­ra pas – il s’ins­crit en ligne droit avec celle-ci, et c’est visi­ble­ment dans ce registre-là que Kaa­me­lott va conti­nuer ; la longue ges­ta­tion du film venant en très grande par­tie du fait qu’As­tier ne veut plus retour­ner au for­mat bouf­fon mal­gré les pres­sions de la chaîne M6, qui est co-pro­prié­taire du monde de K.

Ça ne peut pas s’arrêter là

Fau­dra la rame­ner à la télé si le cinoche ne livre pas, mais ça ne peut pas s’ar­rê­ter là ; y’a trop de mise en bouche et de pistes paral­lèles pour ne pas conti­nuer ; fau­drait pas que K ne devienne le Car­ni­val fran­çais.

Les pistes jetées à la va-vite à la fin du film laissent quand même entre­voir du renou­veau pour K, et, sur­tout, un cha­pitre plus solide der­rière le car­ton-pâte qu’est le vieux Lancelot ?

Allez, Alex, au boulot !

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