
Quand la science-fiction sert de toile de fond
Ce roman est une quête spirituelle, qui d’une catastrophe projetée à partir de notre cyberdépendance (un plantage en règle de l’Internet mondial) tisse un voyage intérieur via un vrai voyage extérieur. Akamaru, de sang mélangé, décide de retrouver Oshima, lieu de ses premières années, alors que les infrastructures modernes de communication et de transport sont sens dessus-dessous.
L’intérêt ici est que la technologie n’est pas au centre de la fiction, les relations interpersonnelles et la relation à soi le sont ; c’est à la fois une réflexion subtile sur l’impact de notre vie technologisée au possible (l’auteur nous y ramène quelque fois durant le parcours), à la fois un récit géopolitique intense (les embûches que rencontre Akamaru sont d’actualités et reflètent des situations mondiales complexes) jusqu’au dénouement, épuré, nihiliste et poétique.
Parce qu’il la retrouve, son Oshima, tant bien que mal. Et il s’y retrouve, mettant en lien de grands pans de son propre mythe, pour finalement se comprendre, mais au coeur d’une intense tourmente qui ne laissera personne indemne.
Une histoire humaine, pleine d’empathie.