Fantasia - 25 ans
25 ans déjà !

Ma virée pour l’an­née 2021 est ter­mi­née, et ce fut une excel­lente cuvée. Voi­ci donc mes coups de coeurs pour l’an­née 2021 :

  • Alien on stage
    Un docu­men­taire très affec­tueux sur une troupe d’é­cla­tés, chauf­feurs d’au­to­bus dans une petite ville anglaise, qui décident de mon­ter une ver­sion du film de Rid­ley Scott… sur les planches ! Le résul­tat est inna­ten­du, même pour eux. Ce qui aurait pu être cocasse et diver­tis­sant en court métrage s’é­tire jus­qu’à un docu­men­taire com­plet parce que le pro­jet se rend bien plus loin qu’on ne l’au­rait crû, pour notre plus grand plaisir !
  • King Knight
    Richard Bates, connu pour des films sur­réa­listes (j’a­vais bien aimé son Exci­sion), se tape un délire total dans un cercle de sor­cières ! Une tem­pête pro­fonde éclate au milieu d’un groupe de sor­cière modernes (qui vivent à l’ère de la moder­ni­té, en retrait de la socié­té nor­male – vive Etsy!), pous­sant son lea­der dans un par­cours ini­tia­tique où il doit se rendre au fond de lui-même (et même ren­con­trer... Mer­lin !) C’est pince-sans-rire-wink-wink-nudge-nudge et on embarque à fond. Mourant !
  • Frank & Zed
    Fraggle Rock ou les Mup­pets ren­contrent Evil Dead. Un film de marion­nettes qui pré­sente un conte du moyen-âge avec une malé­dic­tion, des vil­la­geois pas mal tatas, une espèce de vampire/zombie (Zed) et un rapié­cé à la Fran­ken­stein (Frank). Ça gicle, ça se déca­pite, c’est drôle, c’est colo­ré, c’est inusité !
  • All The Moons (4 sur 5) – Ça parle d’im­mor­ta­li­té, du poids de ce que les cir­cons­tances nous imposent, des liens filiaux com­plexes et de la dif­fi­cul­té de gran­dir. Et c’est tour­né et joué avec la sen­si­bi­li­té la nuance des grands films espa­gnols. À voir !
  • Beyond the Infi­nite Two Minutes (4 sur 5) – wow ! Une petite fable tem­po­relle à micro-micro-bud­get (deux lieux, camé­ras à l’épaule/téléphones por­table!) et ça nous passe la cer­velle au tord-boyau ! Un exer­cice de tem­po­ra­li­té tor­due à la Memen­to de Fin­cher, je suis cer­tain d’en avoir man­qué des bouts. Celui-là, faut que je le revoie !
  • Brain Freeze (4 sur 5) – une comé­die. De zom­bies. Qué­bé­coise. AVEC ROY DUPUIS. Ben là ! Et en plus, ça marche ! Jean Barbe four­nit à Julien Kna­fo des dia­logues savou­reux, une cri­tique sociale directe (on aurait rede­man­dé du encore plus méchant) et bien arti­cu­lée (avec un petit peu d’é­co-reven­di­ca­tion qui l’af­fai­blit pour la peine, mais on ne peut pas lui en vou­loir). C’est hip, déso­pi­lant et bien fait ! À ran­ger dans les grandes réus­sites de genre de chez nous, avec Kar­mi­naa, Dans le ventre du dra­gon et Tur­bo Kid !
  • Office Royale (4 sur 5) – de quoi ne plus jamais voir le tra­vail de bureau de la même façon ; chez les employées de bureau japo­naise, on ne rit pas ! Des guerres de clans habillés en rock des années 50 et qui se tapent des­sus à qui mieux-mieux, à tra­vers les­quelles se démar­que­ront les reines incon­tes­tées. Ori­gi­nal, inat­ten­du, et dérou­tant. Grease, Wu-xia comme les aime Taran­ti­no et Bat­tle Royale en un seul morceau !

Et, men­tion spé­ciale au navet de 2021 !

  • Pri­so­ners of the Ghost­land (2.5 sur 5)
    Quelle décep­tion ! Sion Sono et Nico­las Cage – et c’est plate ! Une col­lec­tion de splen­dides vignettes et d’i­mages per­cu­tantes, des réfe­rences directes à Taran­ti­no, Leone, Kita­no… mais des dia­logues fades, des per­son­nages inutiles, un mon­tage qui raboute des mor­ceaux avec de la colle à bois qui dépasse (en masse) des joints. Ça évoque la catas­trophe Water­world par (grands) bouts, mais c’est tel­le­ment joli qu’on s’en rend pas compte. Gas­piller Nico­las Cage, c’en est presque honteux.

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