
Un renouveau
Quelle joie. Ayant abandonné Linux il y a quelques années dû à une augmentation importante de mon usage des jeux vidéos sous Windows, j’ai renoué avec le système d’exploitation il y a un peu plus d’un mois suite à un accroc qui a déboîté ma copie du pachyderme Softien.
Un environnement épuré
J’ai choisi Ubuntu 20.04, ayant été grand fan d’Ubuntu dès les débuts. La décision de délaisser leur environnement (Unity) pour le colosse Gnome est un cadeau. Gnome a réussi à fusionner les approches de travail des tablettes/écrans tactiles et des appareils de bureau de manière magistrale, menant à un résultat subtil, intégré ; les rotations se font de manière natuelle, la gestion des bureaux virtuels est fluide et intuitive, la navigation subtile et efficace (Gnome est resté avec une barre de travail minime, dans le même esprit que MacOS, nous évitant de recevoir un coup de menu dans le pif dès que l’on appuie sur la touche Windows).
Et, surtout, le modèle de sécurité de base est plus efficace. Plus besoin de déconstruire les droits d’utilisateurs pour séparer administrateur et utilisateur de tout les jours ; c’est déjà fait, depuis longtemps.
Oui, y’a des emprunts à l’approche Mac, qui elle-même en volait des grands bouts à NeXT. Et c’est tant mieux.
Jamais aussi facile
Tout, mais tout mon matériel fonctionne directement. Pas de pilotes à trouver et installer. Boum ! Ça marche !
- mon mini-portable HP reconnu au complet, de l’écran tactile rotatif au mode tablette en rabattant le clavier
- mes configurations de clavier (français québécois – avec les touches mortes ! – par défaut, en plus!)
- mon trackball via Bluetooth Ergo MX (pas aussi programmable – les boutons qui ornent l’appareil ne peuvent être réassignés – que sous le pachyderme, mais ça m’évite l’installation foireuse du logiciel Options de Logitech, alors c’est un mal pour un bien)
- mes lecteurs de disques Blu-Ray, CD
- mon imprimante réseau
- ma liseuse Kobo !
- les partages Windows Network à travers la maison via Nautilus, l’explorateur de fichier
Tout, du premier coup, dès l’insertion du CD ou de la clé USB démarrable.
PAS DE BOGUE ENRAGEANT AVEC LES DISPOSITIONS DU CLAVIER ET LES CHOIX DE LANGUES D’AFFICHAGE. Qu’in toi, Windows 10.
Un environnement qui m’est aussi confortable que mon Windows 10 modifié (voir la section Mes environnements / Informatique pour trouver la longue liste de logiciels additionels / modifications à Windows que je dûs faire avant de considérer le pachyderme comme agréable).
Et, à voir les fuites du look de Windows 11, ça va rester mon environnement de choix.
Le jeu vidéo via Linux : surprise intense !
J’avais entendu parler de Proton, un ambitieux projet de la firme Valve visant, à travers la couche d’émulation Wine (projet complètement malade de ré-écriture indépendante des APIs Windows afin de rouler des logiciels de manière directe sous Linux) et le nouvel API universel Vulkan, à faire rouler un grand nombre de jeux Windows directement sur la plateform Linux.
Bof, que je me dis, ça marche jamais vraiment ces trucs-là.
Euh, ouch.
Le nombre de jeux (Windows) qui fonctionnent maintenant directement sur Linux est renversant. [i](Y’a pas que Steam qui offre des jeux sous Linux maintenant ; le projet Lutris, qui se veut un gestionnaire de jeux un peu à la Playnite, permet d’installer et de faire rouler les lanceurs Gog … Continue reading
Des trucs récents, en plus. Les jeux utilisant l’accélérateur 3D en bénéficient directement, vu le but du projet, mais une série très diverses, tels les jeux d’aventures (mes favoris) “point-and-click” aussi ! (je suis retourné à The Deponia Chronicles avec joie)
Au final
Est-que je dual boot encore ? Oui. Mais uniquement parce que Linux n’a pas d’équivalent pour deux logiciels précis, et que ceux-ci ne fontionnent pas sous Wine :
- mon ensemble de DJ Traktor Scratch de Native Instruments ; et ça se comprend. C’est un logiciel aux performances liées très intimement au matos physique. [ii]Bien qu’ironiquement, sa mouture originale d’y a 20 ans fut basée sur … Linux ! Mon historique de DJ de salon numérique mérite son propre article, c’est une vraie saga – en attendant, petit bijou … Continue reading}
- l’excellent logiciel VinylStudio de AlpineSoft, un incontournable pour quiconque transfère des disques en numérique – un peu chargé et possédant une interface vieillote, mais imbattable dans la majorité des flots de travail ! [iii]Le projet Wine en arrache avec les logiciels .Net ; quand c’est pas la librarie qui n’est pas installée correctement, c’est le visuel des logiciels qui claudique, comme ici.
Notes
↑i | (Y’a pas que Steam qui offre des jeux sous Linux maintenant ; le projet Lutris, qui se veut un gestionnaire de jeux un peu à la Playnite, permet d’installer et de faire rouler les lanceurs Gog Galaxy, Epic et autres en émulation Windows) |
---|---|
↑ii | Bien qu’ironiquement, sa mouture originale d’y a 20 ans fut basée sur … Linux ! Mon historique de DJ de salon numérique mérite son propre article, c’est une vraie saga – en attendant, petit bijou trouvé sur Youtube : John Acquaviva, un des DJ derrière le concept du mélange numérique/physique pour les DJs, qui présente Final Scratch 1.0 à un Carl Cox renversé – ça m’avait fait le même effet, mais je ne suis jamais arrivé à obtenir une expérience stable sur Final Scratch 1.5, cette cochonnerie ! |
↑iii | Le projet Wine en arrache avec les logiciels .Net ; quand c’est pas la librarie qui n’est pas installée correctement, c’est le visuel des logiciels qui claudique, comme ici. |