C’est tou­jours un plai­sir pro­fond pour moi d’en décou­vrir plus sur les cultures autoch­tones au Qué­bec ; je fais piètre figure quant à ma connais­sance du sujet, et c’est sou­vent une honte per­son­nelle dont je suis bien conscient. Je marche tous les jours sur un ter­ri­toire qui était le leur y’a quelques géné­ra­tions, qui n’a­vait rien à voir avec ma réa­li­té. Être conscient du fait que nous avons rasé leur exis­tence, leur monde, leur mode de vie me frappe tou­jours au visage quand on me le rappelle.

Et ce roman gra­phique, dans son désir de véra­ci­té et sa capa­ci­té à me plon­ger ne serait-ce qu’un peu au coeur des ten­sions entre les nations, de ce mode de vie auto-suf­fi­sant, de cette culture com­plexe et riche, m’a cap­ti­vé. Par l’en­tre­mise d’un moment très fort de notre his­toire et à tra­vers un rythme lent, pesé, sen­ti, ce petit bijou nous trans­porte, tel un oiseau qui suit le (char­gé) par­cours de cet indi­vi­du, coin­cé entre les dif­fi­cul­tés exis­tantes et l’é­cra­sante arri­vé de ces hommes de fer, ces Euro­péens fous, machia­vé­liques, qui jouent avec la vie et la mort comme armes de politique.

Ça donne le goût de se mettre à cano­ter sur le Saint-Laurent, nous aussi.

C’est édi­fiant, épu­ré, et ça va droit au but. Un cours d’his­toire solide et effi­cace, sans se vou­loir moralisateur.

Une grande expérience -

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