
Un kick patrimonial
Je prends plaisir à accéder à de vieux enregistrements qu’on ne trouve plus en CD ou en numérique en fouillant les brocantes et les marchés aux puces.
Le gros hic d’une collection de disque vinyles, c’est que ça ne fonctionne pas facilement avec un système de distribution de musique numérique, que ce soit Sonos ou la plateforme que j’ai choisi y’a une décennie, Squeezebox (la triste histoire de ce qui est arrivé lorsque Logitech en a fait l’acquisition est pour un autre billet).
Premier jet : des outils qui n’existent plus
J’ai tout d’abord décidé de produire directement des fichiers MP3 320 kb/s, convaincu que c’était la meilleure option – le format FLAC n’avait pas encore la cote qu’il a aujourd’hui (une grande partie de ma collection numérique fut achetée en 320kb/s, mais c’est une autre histoire).
Je faisais donc usage de logiciels tels Magix Audio Cleaner (plusieurs versions) pour tenter de faire de la correction automatique. Et c’était pas fort, fort. J’ai donc abandonné le logiciel pour me développer un kit maison.
Un kit archaïque
Je m’étais donc tarabiscoté une solution composée de plusieurs processus automatiques, écrits dans divers langages de programmation, afin d’essentiellement automatiser (avec divers degrés de succès) les opérations suivantes :
- Enregistrement (Audacity)
- Retouche/corrections par manipulation manuelle de points de volume (Audacity)
- Obtention des informations de plage de Discogs (en Javascript)
- Production d’un fichier CUESHEET (en Javascript)
J’en étais dans le lent et long processus de tenter de ré-écrire toute la technique de gestion des métadonnées de Javascript à C#. Et ça traînait, pas à peu près, à mon plus grand désespoir.
Deuxième jet : une solution moderne
Et là, par pur hasard, je tombe sur VinylStudio, produit par la firme britannique AlpineSoft (pas celui de NCH!).
Oh, boy. C’est presqu’exactement ce que j’envisageais ; interface conviviale de l’enregistrement, l’obtention/ajustement des métadonnées jusqu’à la production du fichier final (pas encore parfait, par contre – le logiciel est orienté vers la création de fichiers individuels/le CD comme finalité).
Donc, le flot de travail est maintenant :
- Enregistrement à travers ma (vénérable) Traktor Audio DJ 8 (avec un pré-ampli professionnel à niveau RIAA) sur un vieux portable dédié, qui roule Windows 7 (dernière version supportée par les pilotes) à travers Audacity, directement sur une clé USB
- Importation dans VinylStudio du fichier WAV
- Obtention des métadonnées de Discogs
- Nettoyage audio (coupure de pauses intra-pistes, correction automatique (surprenante!) des artéfacts et impuretés sonores)
- Exportation du résultat en fichier FLAC
- Exportation du fichier FLAC résultant des métadonnées
- Combinaison du tout via l’excellent éditeur d’étiquettes de AIMP
- Exportation des pistes individuelles en FLAC, via le convertisseur sonore d’AIMP, toujours.
Des heures sauvées, pour vrai !