The Mor­tua­ry Col­lec­tion (2019) 108min | Fan­ta­sy, Hor­ror | 15 Octo­ber 2020 (USA) Sum­ma­ry : An eccen­tric mor­ti­cian recounts seve­ral macabre and phan­tas­ma­go­ri­cal tales that he’s encoun­te­red in his dis­tin­gui­shed career.
Coun­tries : USALan­guages : English

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Après coup :

Biais
Je suis impres­sion­né par Clan­cy Brown depuis qu’il a cre­vé l’é­cran dans la série Car­nivàle, que HBO a sau­va­ge­ment avor­tée dans l’œuf . Son Bro­ther Jus­tin trans­pi­rait la rage conte­nue et l’âme tour­men­tée, por­tée par une voix rocailleuse des enfers. Suf­fi­sait qu’il entre dans le plan pour que tout le reste s’é­va­pore. C’est aus­si une voix connue pour plu­sieurs d’entre nous – mais je ne savais abso­lu­ment pas que c’est le délec­table Neo Cor­tex, enne­mi juré de mon ado­ré mar­su­pial débile, Crash Ban­di­coot !

Soyons franc d’en­trée de jeu : Mor­tua­ry s’ins­crit dans la lignée du film fan­tas­tique à sketches tel The Twi­light Zone, en ce qu’il est com­po­sé d’un groupe de courts métrages reliés ensemble par une trame nar­ra­tive cen­trale. C’est un film qui existe dans le fan­tas­tique plus que dans l’horrifiant.

On nous offre une série de petites his­toires qui touchent la même petite ville amé­ri­caine, mises en contexte par un trame paral­lèle qui débute par la céré­mo­nie d’a­dieu à un enfant du quar­tier et se pour­suit avec un tête-à-tête avec une jeune fille ; c’est l’oc­ca­sion pour le croque-mort du coin (Brown, qui le joue avec une len­teur et une lour­deur à laquelle on pour­rait s’at­tendre d’un vieux plouc qui vit iso­lé dans son salon funé­raire et que tout le monde trouve weird, y injecte aus­si une étin­celle de malice rieuse) d’ex­po­ser les récits.

Ce n’est pas du tor­ture porn à la Mar­tyrs, ce n’est pas un cata­logue de jump scares à la Haute Ten­sion. Y’a pas de com­men­taire social pous­sé ou de deuxième degré à la John Car­pen­ter. C’est doux, étrange, lou­foque, même – l’his­toire qu’on nous offre d’en­trée de jeu, avec son mélange ten­ta­cules et années 50 est directe et linéaire. Et c’est un de ses plus grands attraits. Le film veut nous diver­tir, sans plus, et ça marche. 

D’his­toire en his­toire, on s’ap­proche du coeur de la petite ville (jamais nom­mée) et vers l’hor­reur véri­table de ce que l’on cache der­rière nos sou­rires et notre inno­cence. Je ne me per­met­trai seule­ment d’é­non­cer que la der­nière des quatre his­toires est dif­fé­rente des autres, en étant plus récente et la mem­brane poreuse qui relie le salon, la petite ville et ses habitants.

Les effets visuels, sou­vent le talon d’A­chille de ce genre de pro­duc­tion si elle n’est pas à gros bud­get (le pro­jet est cha­peau­té par Shudder.com), sont uti­li­sés avec par­ci­mo­nie et bon goût, ce qui évite au film de tom­ber dans le car­ton pâte et le quétaine.

Brown est pro­duc­teur exé­cu­tif sur le film (éton­nam­ment, IMDB ne le liste même pas dans la ban­nière de ce billet ; c’est pour­tant le per­son­nage pivot!), ce qui a sûre­ment contri­bué à assu­rer à son per­son­nage une cohé­rence et une qua­li­té de dia­logue solide. Et le maquillage est défi­ni­ti­ve­ment pas piqué des vers. Encore ici, il “vole le show” et le jeu des autres acteurs en souffre en com­pa­rai­son, mais la finale vaut la chan­delle et redonne du souffle à l’ensemble.

Un film solide, qui se consomme comme un chaus­son à la pâte phyl­lo : cra­quant, goû­teux, léger certes, mais jamais désagréable. 

Sam Rai­mi a beau dire que c’est ter­ri­fiant, il en met peut être un peu quand même… Son Evil Dead, par contre, ÇA ça empêche de dormir !

Vu sur Shudder.com

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