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Pour ceux qui ont des difficultés avec le pilote Windows face à Java, sachez que la seule version de Java acceptée est Oracle Java 8 SE. |
Une approche vétuste
En tant que Montréalais, j’ai toujours été un utilisateur assidu des services de transport en commun de la Société des Transports de Montréal.
À une autre époque (Windows XP), j’avais acheté le cossu lecteur USB, brique aux couleurs de la STM qui permettait de charger sa carte chez soi via le service Opus en ligne.
Il nous fallait installer un pilote extérieur pour le lecteur et une extension de navigateur avant de pouvoir se connecter à un site web pour effectuer des transactions d’achat. Un processus fascinant et dans le vent pour son temps.
Aujourd’hui, rien n’a changé. Certes, l’appareil est léger, voire aérien et translucide, mais le processus logiciel qui le soutient est exactement le même.
Quand on repousse la modernité
Si on questionne la STM sur le fait que plusieurs autres fournisseurs de transport en commun dans le monde offrent la recharge des titres de transport via le téléphone intelligent et la norme NFC, elle répond ceci dans sa foire aux questions :
L’ajout de titres sur la carte OPUS avec un téléphone requiert l’utilisation de fonctions de communication en champ proche (connues sous l’appellation anglaise NFC), qui ne sont pas encore assez répandues.
Sachant que presque tous les appareils Android et Apple sont dotés de cette fonctionnalité, et que les individus les plus technos sont probablement la clientèle de la recharge automatisée, c’est une position qui me semble de plus en plus difficile à défendre.
Bien plus simple d’exiger un ordinateur avec un système d’exploitation spécifique et un processus d’installation complexe…
Ma propre expérience
Je suis sorti du service d’Opus à l’année (simple, efficace, sans heurts – mais surtout utile pour les travailleurs) dû à la pandémie, et j’ai besoin de charger une Opus à la maison ; je vais donc sur le site web et j’achète le truc. Je le reçois dans les délais prévus, j’ouvre l’enveloppe, reconnais le lecteur et je me lance dans la configuration… et c’est là que ça dérape.
Mes difficultés
Un site web pas très clair en cas de problème et qui réfère les clients au service à la clientèle général et non à une équipe technique.
- L’installation du pilote échoue. De manière permanente. Se plaignant d’une version trop vieille de Java ; je roule alors Adopt Open JDK 15, y’a pas plus récent. OpenJDK, parce qu’Oracle et moi, ça peut plus faire.
- Je me dis que 15 est trop récent, alors je descends à 10. Non. À 8. Non.
- Je retourne sur le site web, et je ne trouve rien qui explique ce qui se passe.
- Finalement, j’ouvre le lien (perdu dans le tas) de la FAQ sur le téléchargement Java… qui me mène à Oracle Java 8. Une lueur s’allume dans mon esprit. Je désinstalle toute trace de Java et passe à Oracle Java 8 SE.
- Le pilote s’installe.
- Je visite le site web, qui m’annonce, dans une grosse bannière jaune, que je dois installer le pilote.
- Dans l’ambiguïté, je décode le message comme un échec du pilote.
- Et finalement non, ce n’est qu’une fois que je clique “Démarrer le chargement” que le site web tente de contacter le lecteur.
Au final, plus d’une heure de frustration à tourner en rond.
Java demeure sans frais pour les particuliers
Sans parler du fait que la STM affirme sur son site web que Java devient payant pour tous en 2021. Ce que je ne suis pas arrivé à confirmer où que ce soit. Tous les téléchargements Oracle Java sont encore, en Février 2021, soumis à la licence de 2019 qui permet l’utilisation personnelle sans frais.
Donc…
- Un logiciel dont l’installation requiert spécifiquement Oracle Java SE 8 et qui ne le dit pas.
- Un système dont la sécurité est discutable (attacher un navigateur généralisé directement à un processus interne système du système d’exploitation).
- Aucun moyen de joindre l’equipe logicielle pour des questions pointues.
Il faudrait le moderniser.
Et t’aurais fait quoi, si t’es pas content ?
L’idée, j’en déduis, de l’Opus en ligne, est de marier la simplicité et la portabilité du web avec un appareil physique connecté à un ordinateur.
La solution m’apparaît claire : Electron. Effort de transfert probablement simple (quoique l’API de paiement est peut-être plus compliqué à transférer).
Avec un accès privilégié au matériel.
Mais la sécurité est augmentée, et l’expérience utilisateur plus facile à contrôler.
Voilà.